Je suis souvent questionné sur l'intérêt ou la réalité des miels en bio.
- Bien sûr que les abeilles ne vont pas choisir des fleurs bio ou non. Mais nous sommes tenus de mettre les ruches sur des zones principalement sauvages ou labellisées comme bio (correspondant au rayon de butinage des abeilles autour de leur ruche). C'est vrai qu'une tolérance existe (dans le "principalement"), sinon rien ne serait possible. Mais toutes les zones douteuses (cultures, zones résidentielles et urbaines, autoroutes, usines, etc) sont rejetées.
- Les ruches, à la fin des miellées, sont traitées pour éliminer les varroas. Les traitements chimiques sont efficaces, mais laissent des résidus dans les ruches (et donc potentiellement dans le miel).
- En fin d'hiver parfois, ou parfois en fin de saison, on est amenés à nourrir certaines ruches, quand elles n'ont pas assez de réserves: le sucre amené à cette occasion est donc bio (dans mon cas).
Je suis d'accord pour dire que le miel conventionnel n'est pas du tout mauvais, en terme de pollutions. On ne peut pas comparer du miel bio et conventionnel comme on compare des céréales ou des fruits bio et conventionnels, les traitements n'étant pas du tout comparables. L'apiculture conventionnelle n'a que très peu d'impact sur les pollutions qui nous détruisent.
Mais pour moi, respecter le cahier des charges en bio, c'est important pour soutenir des filières, éviter strictement les produits chimiques, avoir des pratiques claires (comme sur l'emplacement des ruchers). C'est une démarche ! Et comme pour n'importe quelle production, il ne faut pas confondre bio et écologique. Être en bio, c'est un bout du chemin pour produire des miels ayant un impact le plus faible possible en pollution.